Coupe du monde 2022: la fête sera double

Coupe du monde 2022: la fête sera double

Cette année nous célébrerons la Noël en avance. Pour ceux qui vont remporter la coupe du monde, la fête sera double. Les amants du ballon rond et du beau jeu se frottent les mains. Vivement le mondial et que la meilleure équipe gagne.   
 
 
 

L’humanité semble avoir été depuis la nuit des temps obnubilée par les jeux ou de préférence par l’esprit de compétition. Les émulations offrent cette sensation indicible de dépassement que l’envie de se retrouver seul au sommet satisfait. En effet, de la chasse pour survivre à qui obtiendra les faveurs d’une jolie princesse par sa dextérité, l’homme ne cesse de démontrer son adresse repoussant par la même occasion ses limites. Les Romains ont instauré à tout jamais dans les mœurs la culture des jeux. Les gladiateurs étaient élevés au rang de demi-dieux.
 
Le monde postmoderne a créé d’autres manière de se dépasser plus proche de notre humanité en privilégiant l’esthétique, la technicité, l’intelligence rejetant passablement le côté bestial. Ainsi, l’olympisme a rassemblé sous une même bannière toute la planète. Mais, parmi les disciplines pratiquées l’influence du  football dépasse l’entendement. Les scènes de liesse que provoque la victoire d’une équipe de jeunes dans un petit quartier en disent long sur sa place dans nos vies. Le football rassemble, divise, comble de joie, rend triste selon le cas, mais laisse peu de gens indifférents.
 
Le mondial, cette grande messe planétaire, débute cette année dans un contexte global délétère. Des gens meurent un peu partout. Au milieu des bombardements ici et là, les joueurs vont chausser les crampons. D’un point de vue footballistique, les accusations de corruption entourant la candidature du Qatar n’arrangent en rien la situation. Les forfaits de dernière minute dûs aux blessures de nombreux footballeurs en raison de l’enchaînement des rencontres aussi bien en club qu’en sélection apportent de l’eau au moulin des lanceurs d’alerte et autres détracteurs du choix de ce pays comme organisateur de la coupe du monde. C’est donc dans un climat sulfureux que les sélections nationales ont rendu public leurs listes définitives. Quoiqu’il en soit, la fête sera belle. Les plus grandes vedettes actuelles y prendront part. S’il est évident que tous peuvent aspirer à la victoire finale, certaines nations, de par leur histoire et leur niveau de jeu, font figure de grands favoris.
 
Le Brésil, la plus grande nation dans l’histoire du sport-roi, fort de ses vingt-deux participations en autant de coupes du monde et surtout auréolés de ses cinq titres, fait figure de favori parmi les favoris. Neymar Junior, la pépite brésilienne débarque au Qatar dans une forme éblouissante. Il a musclé son jeu fait d’une technicité hors du commun. Désormais, le Ney défend aussi.  La sélection auriverde possède des valeurs sûres dans toutes les lignes. Une victoire brésilienne ne serait pas une surprise.
 
L’Allemagne, emmenée par son gardien Manuel Neuer, semble moins flamboyante que par le passé. Néanmoins, avec leur sens du devoir et du travail bien fait, la national Mannschaft possède de sérieux atouts pour aller le plus loin possible dans cette compétition. Une victoire allemande est dans l’ordre des choses possibles.  
 
La France tenante du titre, décimée par les blessures, apparaît moins sûre de sa force qu’il y a quatre ans en Russie. Toutefois, son effectif pléthorique lui permet de compenser les absences avec le même sérieux. En outre, le récent ballon d’or Karim Benzema, épaulé par le jeune Mbappé, aura à cœur de prouver qu’il demeure l’incontestable meilleur joueur de la planète.
 
Le Portugal ne manque de rien pour remporter haut la main le trophée. Son unique souci réside dans l’état de forme de sa superstar Cristiano Ronaldo. En petite forme depuis le début de saison, le meilleur buteur des sélections nationales et de la League des Champions, pense surtout à faire taire les mauvaises langues qui le disent fini. Le Portugal possède de grands talents qui se passent de présentation. Saura-t-il se passer des services du vieillissant Cristiano s’il poursuit sa descente aux enfers?
 
L’Espagne produit toujours un football de qualité axé sur un jeu de possession. Quand ils sont à leur meilleur niveau, les espagnols sont imbattables. Dans un mauvais jour, n’importe quelle sélection peut en venir à bout. L’absence d’un neuf tueur devant les buts adverses leur fait grand défaut.
 
L’Argentine outsider arrive dans ce mondial invaincu. Elle ne joue ni un football flamboyant ni possède en son sein les grands noms du passé. Loin du strass et des paillettes d’autrefois, l’équipe de Leo Scaloni (La Scalonetta pour reprendre la presse Argentine) repose sur une bonne assise défensive et une solidarité à toute épreuve autour du ciment Leo Messi. Le capitaine Albiceleste, le meilleur joueur de l’histoire, joue son dernier mondial. À côté des autres grands noms de ce sport, il est l’attraction par excellence de cette coupe du monde. Les gens veulent le voir. Ses coéquipiers veulent gagner pour lui. Cet engouement sur et en dehors des terrains peut constituer un facteur x dont il faut tenir compte. Revenu en bonne forme depuis le début de saison avec son club, La Pulga veut finir en beauté.
 
Cette année nous célébrerons la Noël en avance. Pour ceux qui vont remporter la coupe du monde, la fête sera double. Les amants du ballon rond et du beau jeu se frottent les mains. Vivement le mondial et que la meilleure équipe gagne.   
 
 
 

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Franck S. Vanéus 44

Avocat et Philosophe...

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