Lionel Messi ou quand les mathématiques s’appliquent au football

Lionel Messi ou quand les mathématiques s’appliquent au football

 
Le monde du football a fêté dignement dans la capitale française hier soir, son plus grand ambassadeur: Leonel Andrès Messi Cutticini. Le lutin Argentin est sorti de sa semi-retraite américaine pour recevoir le trophée individuel le plus convoité de la planète foot. Les possédés du sport-roi savaient depuis la folle soirée du dix-huit décembre deux mille vingt-deux de Lusail qu’il serait le grand vainqueur du ballon d’or. Les sceptiques, fans du Réal et de Cristiano Ronaldo, espéraient pourtant, dans un dernier rebondissement hollywoodien, la victoire du joueur de Manchester City, Erling Haaland pour sa saison fantastique. À la fin, le plus grand joueur de l’histoire du football a reçu son huitième ballon d’or. Est-ce son dernier ballon d’or? La question n’est pas saugrenue. L’année prochaine l’Argentine mettra en jeu la Copa America conquise sur les terres brésiliennes quelques années plus tôt.
 
La victoire finale au mondial qatari permet au joueur de trente-six ans de faire taire tous les critiques. En effet, plus question de mentionner ses échecs avec l’albiceleste. Dorénavant Messi possède le meilleur palmarès du football.
 
Au-delà de cette dernière danse, je retiens la classe de Léo. Il n’a pas oublié celui grâce auquel tous les joueurs argentins de sa génération tapent dans un ballon de football, son idole: l’éternel Diego Armando Maradona. El pibe de oro ne laissait personne indifférent. Son immense talent transcendait le monde du foot. Iconoclaste, Diego ne ratait jamais une occasion d’affirmer ses convictions. Défenseur des plus vulnérables, El diez admirait Fidèle Castro et Hugo Chavez qui, en retour, le traitaient en ami. Homme de son temps, Maradona comprenait les enjeux politiques. L’hommage de Messi hier soir, rappelle combien sa disparition a été vécue comme un traumatisme profond un peu partout à travers le monde. La coupe du monde remportée par Leo le place sur un même pied d’égalité que son idole dans les cœurs de ses compatriotes. La pulga n’a pas oublié non plus sa famille, son rocher. Et bien sûr la GOAT: Antonella Roccuzzo. En réalité derrière les trophées de Messi se cache une femme d’exception. Elle encaisse tout. Ferme au poste, elle soutient inconditionnellement son homme dans les moments difficiles. Même en football la valeur d’un homme se mesure à la qualité de son épouse. Les femmes vertueuses font les grands hommes.
 
Messi met à genoux tous ses adversaires, même au pays du Roi Pelé. Le président Lula lui a rendu un très bel hommage pour son immense carrière faite d’abnégation et de discipline, un modèle à suivre par les jeunes brésiliens. Un seul homme remporte plus de ballons d’or que toutes les nations du football. Exceptionnel!
 
À partir de ce ballon d’or, le chiffre huit porte une forte charge symbolique pour les fans de Messi. Couché, il implique l’infini en mathématiques comme le talent de cet enfant gaucher né à Rosario en Argentine le  vingt-quatre juin 1987. Léo par cet ultime ballon d’or tu refermes le livre du football. Tous les débats sont clos. Ne t’arrête pas pour autant de nous faire rêver.
 
Vive le football!
 



New York, 31 octobre 2023

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Franck S. Vanéus 43

Avocat et Philosophe...

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