La Scaloneta est à deux doigts de la plus haute marche. L’Argentine et Lionel Messi veulent entrer un peu plus dans la légende. Les gauchos sont montés en régime, écartant leurs adversaires un à un. Le lutin n’a pas cessé d’éclabousser cette coupe du monde de son immense talent. Pourtant, il n’y avait pas que Messi sur le terrain. La solidarité et la combativité souvent exaltées chez les Argentins constituent le socle de cette équipe qui n’a rien lâché tout au long de ce tournoi majeur.

Leur entrée en lice face aux modestes Saoudiens a été un cauchemar. Cette défaite inaugurale les a rendus plus sereins, mettant fin à leur série d’invincibilité. Dès lors, ils savaient que chaque nouvelle sortie constituerait une finale. Messi et ses coéquipiers ont montré une grande force de caractère en surmontant tous les obstacles dressés devant eux. Attendus au tournant face aux Aztèques, ils ont élevé leur niveau de jeu bien emmené par leur capitaine. Les polonais n’ont jamais fait illusion contre l’armada Argentine.

En huitièmes de finale, une Australie courageuse a failli renverser l’albiceleste fébrile en fin de rencontre après les ratés mémorables de Lautaro Martinez. Emiliano « Dibu » Martinez, le goalie, comme à son habitude veillait au grain. Au tour suivant, les néerlandais ont joué une vingtaine de minutes, remontant deux buts, avant de sombrer en prolongation dans leurs travers, refusant de jouer, attendant les tirs au but. Au final, les footballeurs de la Plata ont pu composter leur billet pour les demies grâce aux exploits de leur goalkeeper, Emiliano « Dibu » Martinez, héroïque lors de la séance des tirs au but. Du reste, les tireurs Argentins n’avaient pas tremblé.

En demie, face à la Croatie du Virtuose Luca Modric, toute la planète foot s’attendait à un affrontement relevé entre deux équipes de grandes qualités. La rencontre a tourné à une démonstration de la part de Messi et de ses coéquipiers. Les Croates ont été malmenés dans une rencontre à sens unique. Une fessée monumentale à inscrire dans les annales.

Messi et ses coéquipiers attendent sereinement leurs futurs adversaires. Le natif de Rosario si souvent décrié pour son côté bon enfant sur les terrains a montré un visage aux antipodes de ce à quoi il nous a habitués jusqu’ici. En effet, il s’est maradonisé durant ce mondial. Il est devenu plus Argentin dans l’attitude. La plupart de ses compatriotes exaltent ce Messi vocal et bagarreur.

Après la déconvenue de 2014, Léo va tenter de mettre fin à plus de trente-six ans de disette en coupe du monde de son pays. Plus qu’une simple rencontre, dimanche soir il a la chance de mettre un terme à son immense carrière internationale en beauté. En effet, s’il remporte la coupe du monde Leo clôt à jamais tous les débats. Dimanche soir à Lusail, Messi a rendez-vous avec l’histoire.