Plus connu sous le pseudonyme Konpè Konsèy, Frantzley VALBRUN est écrivain, poète cosmopolite haïtien, critique littéraire, journaliste culturel et Anthropo-sociologue en formation à la faculté d'Ethnologie de l'Université d'État d'Haïti. J'ai présenté depuis plusieurs années une émission qui s'appelle " LaviwonnDEDE" sur les différentes plateformes de Tichèz Ba Lakay Live qui, ensuite relayée sur les antennes de Radio UNI FM à Delmas 75 ; Radio Bada FM à Ouanaminthe ; Radio Sony 103 à Orlando et Radio Horizon 2000 à New Jersey.
Week-end poétique: 5 questions à Frantzley Valbrun
Qu'est-ce-que cela veut dire pour vous être écrivain-poète en Haïti dans le contexte actuel?
Être écrivain ou poète ici, en Haïti, est pour moi une façon d'assurer et d'affirmer mon existence encore précaire vue à la réalité lamentable où nous vivions tous depuis de nombreuses années.
En ce sens, à chaque fois que j'écris, dans mes mains, c'est avec la douleur de la paysannerie haïtienne et celle de la ville de Port-au-Prince. Donc j'écris avec le cri vif des mots dans mes mains pleine d'innocence.
Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec la littérature?
J'ai fait ma première rencontre avec les livres au CLAC des Verrettes et ensuite, à la Bibliothèque Communautaire de Deschapelle, après ma réussite en 9ème année fondamentale. Deschapelle c'est le lieu qui m'a vu naître. Franchement c'était le début d'une nouvelle expérience dans ma vie. Lisait des recueils de poèmes, de romans et de nouvelles, à l'époque était fantastique.
Qui trouve-t-on dans votre bibliothèque?
Dans ma bibliothèque idéale, il y a pas mal d'écrivains et de penseurs philosophiques qui ont fasciné mon regard cosmopolite. Ils sont nombreux, mais je peux citer quelques uns : Hedi Bouraoui ( poète tunisien), Georges Castera ( haïtien), Frankétienne (poète haïtien), Jean Paul Sartre (philosophe français), James Clifford (Anthropologue américain), Louis Aragon (poete français) et Ahmed Matar (poète irakien).
Pour qui et pour quoi écrivez-vous?
J'écris pour transcender ma douleur et guérir mes pleurs tout en fascinant le monde qui est est autour de moi. J'écris pour dire oui à mon existence troublant sur ma terre cosmopolite.
Que peut la littérature face au chaos dans lequel le pays patauge actuellement?
Je pense que rien ne peut bannir l'existence de la littérature, même en de temps de crises elle restera toujours debout. Je dirais que si dans le monde entier, le chaos ne fait pas partie de la littérature de manière active, en quelque sorte il porte dans son étau des fragments de vécus qui pourraient servir comme sources d'inspirations pouvant aider à pérenniser les processus littéraires depuis les lieux narratifs.
La Rédaction 241
Kafounews
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