Mardochée Gay est né en Juin 2001 à la cité des poètes. Il étudie la psychologie à la Faculté des Sciences Humaines de l'Université d'État d'Haïti (FASCH_UEH) et est co-fondateur du club littéraire "Flèche Rose". Auteur d'un recueil de poésies (La douce qui vient) et d'un roman (Vergeture), son écriture est influencée par celle des premiers romanciers haïtiens, dit-il.
Week-end poétique: 5 questions à Mardochée Gay
Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec la littérature?
Ma première rencontre avec la littérature remonte aux temps que j’étais en secondaire 2. Une flamme inextinguible naquit en moi dès que je commençais à lire les auteurs de la Pléiade. En voyageant dans leur univers, j’ai pu développer une passion pour l’écriture en général et la poésie
en particulier. Avec la littérature, j’ai pu me retrouver moi-même.
Qu'est-ce-que cela veut dire pour vous être écrivain-poète en Haïti dans le contexte actuel?
Être écrivain- poète dans le contexte actuel me permet de m’inscrire dans la glaise du réel. Par là, je peux dire que je me sens concerné par la situation socio-politique chaotique que connaît
Haïti. Alors, ma plume devient cet outil qui m’aide à transcrire mes états-d’âmes. D’où une obligation de créer un miroir qui reflète les problèmes sociaux auxquels le peuple est confronté
aujourd’hui.
Alors, que peut la littérature face au chaos dans lequel le pays patauge actuellement?
Je pense que la littérature peut amener à une prise de conscience. Elle peut contribuer à faire avancer les choses en ouvrant une fenêtre pour réfléchir sur les préoccupations nationales. Les
belles - lettres peut pousser les gens à méditer sur leur humanité, sur la qualité du rapport qu’ils devraient entretenir avec eux-mêmes ainsi que leur entourage.
Pour qui et pour quoi écrivez-vous?
En fait, j’écris pour transcrire non seulement les aspirations, les déboires, les sentiments, les émotions, les frustrations mais aussi les richesses et la beauté du peuple haïtien. En ce qui concerne mon lectorat, j’écris pour ceux qui veulent allumer ou attiser la flamme du patriotisme dans leur
cœur.
Qui trouve-t-on dans votre bibliothèque?
Ma Bibliothèque est quelque peu mosaïque car je lis un peu de tout. Mais je tiens à évoquer ceux qui m’ont le plus inspiré. D’abord, on trouve Racine, Lafontaine, Corneille, Musset, Balzac, Zola, Hugo, Rimbaud et Lamartine. Ensuite, Camus, Sartre, Nietzsche, Spinoza et Dostoievski.
Enfin, Fréderic Marcelin, F. Hibbert, J. Lherisson, D. Laferrière, L. Trouillot, G. Victor et Depestre.
La Rédaction 240
Kafounews
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