Coup de projecteur sur Rosemond JEAN-BAPTISTE, deuxième lauréat du prix jeune journaliste en Haïti (Catégorie audiovisuelle)

Coup de projecteur sur Rosemond JEAN-BAPTISTE, deuxième lauréat du prix jeune journaliste en Haïti (Catégorie audiovisuelle)Pris sur le compte facebook du journaliste

Survivre en Haïti, les stratégies pour y arriver se développent au quotidien. Une quête perpetuelle de survie, c'est à cette nouvelle réalité qu'est soumise la population haïtienne. De plus, l'insécurité qui prévaut dans le pays vient renforcer cette tendance. Partant de ce constat, l'OIF a lancé la 8e édition du prix jeune journaliste en Haïti autour de ce thème : l'insécurité et ses conséquences sur la société ou sur l'économie en Haïti". Et parmi les gagnants figure Rosemond JEAN-BAPTISTE, journaliste reporter d'image à Enqu'action et à Machann Zen Haïti. KafouNews fait un Zoom sur ce passionné du journalisme.


Amoureux de l'art et du journalisme, Rosemond JEAN-BAPTISTE se trouve parmi ces nombreux.ses  jeunes haitien.ne.s ayant eu du mal à s'orienter professionnellement dans leur plus jeune âge. Mais, au fil du temps, après son bac, il a découvert sa passion pour le journalisme, et depuis, lui et ce métier s'allient.  "Au début, je n'avais pas eu d'amour pour le journalisme, c'est le cas de la majorité d'entre nous d'ailleurs qui, souvent, se tournent vers les métiers qui apparaissent comme les plus prestigieux dans la société. Le déclic se fera après l'obtention de mon bac, lors d'un cours d'orientation professionnelle. Depuis, j'ai commencé à savourer les ficelles de ce noble métier". " Angelot, un ami, m'a ouvert la voie en me référant à L'ISNAC, une institution au sein de laquelle j'ai passé deux ans", explique-t-il. Toutefois, l'idée de faire carrière dans l'audiovisuel lui était inspirée par un de ses aînés. " Même en intégrant l'ISNAC en 2017, je ne savais pas trop dans quelle branche du journalisme que j'allais me spécialiser. Mais, en rencontrant Jean-Paul LUNDI, qui était mon professeur et un de mes idoles dans le métier, j'ai vite développé un amour pour les reportages audiovisuels.  Et depuis, me voici journaliste à plein temps", poursuit le jeune de 27 ans.


Le natif de Limbé a fait ses débuts dans la presse en 2020. Depuis, il a fait bon nombre de chemin. Il travaille actuellement pour Machann Zen Haïti et Enqu'action.

"Ti Kajou, le chemin de l'espoir", c'est le travail qu'il a soumis pour cette 8e édition du prix jeune journaliste en Haïti. Questionné sur ce qui l'avait motivé à travailler sur un tel sujet, l'ancien élève du Collège Cœurs Unis a expliqué que, même avant le lancement du concours, l'idée d'un reportage sur le quotidien des gens qui font le trajet du grand Sud l'intéressait, vu l'impact de l'insécurité sur les infrastructures routières de cette zone depuis plus d'un an. "Je voulais montrer comment des Haïtiens, pour survivre, créent une route de l'espérance. Une route pour vaquer, bien que difficilement, à leurs occupations. Calvaire pour certains, Ti kajou est toutefois ce brin d'espoir qui se montre soudainement à l'horizon, un tableau perilleux où dépeint le quotidien de milliers d'Haïtiens",  a t-il souligné.

Coup de projecteur sur Rosemond JEAN-BAPTISTE, deuxième lauréat du prix jeune journaliste en Haïti (Catégorie audiovisuelle)

Ce travail de terrain n'a pas été un lit de roses. Entre le fait que la zone soit controlée par des gangs armés et la perte de ses matériaux, le jeune Rosemond a éprouvé  beaucoup de difficultés. " Après  certains travaux de terrain, ma caméra de travail a été volée par des inconnus, quoique c'était hors de la zone d'enquête."J'ai dû donc, après la motivation de certains confrères, continuer les enregistrements via mon téléphone portable," confie le récipiendaire de 27 ans, qui se dit fier d'avoir remporté ce prix (une caméra en or à ses yeux), et se promet d'apprendre davantage pour atteindre son objectif de devenir un modèle en la matière.

L'ancien étudiant de l'ISNAC (Centre de formation en Administration et en Communication) croit que cette récompense, acquise au prix de nombreux sacrifices, est un pas de plus à sa jeune carrière. Grand observateur des dérives qui terrassent la presse haïtienne, il exhorte ses confrères d'être plus professsionnels et de mettre de côté le "Jacot repétisme" afin de devenir des journalistes aguerris pour mieux informer la population.

Devancé par Marx Stanley LEVÉILLÉ, journaliste de la Radio Sans Fin (RSF), pour son magnifique reportage :  L'industrie du loisir asphyxiée par la guerre des gangs à Martissant", le vingtenaire se dit heureux d'avoir donné la parole aux gens du chemin de l'espoir.

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Abdias Louis 12

Je suis Abdias LOUIS. Je suis né le 1er août 1999 à Port-au-Prince dans une famille de quatre enfants dont je suis le deuxième. Actuellement, j'étudie la sociologie à la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l'Université d'État d'Haïti (UEH).

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