Dougemie M. Archille, une plume à suivre dans le secteur médiatique

Dougemie M. Archille, une plume à suivre dans le secteur médiatique

Dans leur trame de vie, il y a des gens qui mènent vivent une existence contrastée. À les observer, on y décèle une apparence comportementale trop simple pour des réalisations tellement complexes. Ils sont humbles pourtant à l’intérieur d'eux une indicible énergie créatrice bouillonne. Cette image peint très bien le caractère effacé de Dougemie Michelle Archille.

Cette jeune femme de 23 ans, native de Port-au-Prince, est l’ainée d’une famille de deux enfants. Affolée de lecture, elle s’enfouit dans les incertitudes des lignes qui ouvrent la voie vers une envie insoutenable d’écrire, mais c’était de la poésie. L’idée d’écrire pour Dougemie traduisait le fait de s’arroger le droit de raconter son histoire. Généralement, les gens introvertis cherchent toujours un endroit sûr où déverser ce qu’ils pensent. Elle s’y investit donc.

Suite à de nombreuses poésies agréablement ingurgitées par un public relativement restreint, elle s’achemine, la force du hasard aidant, vers le journalisme. Bien que la poésie et le journalisme "écrit" sont deux champs d’activité qui se joignent dans l’intersection des mots, elle cesse tout de même de raconter son histoire pour s’imprégner de celles des autres et en accoucher des reportages journalistiques. Et, Cette dimension altruiste du métier est l’aspect qui a le plus conquis son cœur.

L’étudiante en Droit et Communication sociale ne pense pas qu’il existe de mauvais travaux journalistiques, toutefois elle avoue que les journalistes doivent consentir beaucoup plus d’efforts pour que leurs travaux puissent vivre plus longtemps. D’ailleurs, selon elle, ce qui consacre et ajoute de la valeur à ses œuvres est le fait qu’elle traite des sujets rares. Et, ces derniers, s’intriquant d’une discipline assidue, servent souvent de référence à d’autres travaux et constituent un atout majeur dans la récolte de ses prix.

Primée à plusieurs reprises, sa dernière fierté est l’obtention du 3e prix du Concours de reportage de International Center For Journalist et Forum de reportage sur la crise sanitaire mondiale avec Google. Intitulé « Haïti : Mourir de la Covid-19 ou de la Faim », ce travail fait partie d’une série d’articles qu’elle a réalisés sur la Covid-19, suite à un programme lancé à ce sujet par la FOKAL en avril 2020.

Quant aux rêves, Dougemie n’en manque pas. L’un des plus nourris est celui de devenir une spécialiste des médias et de la communication dans le pays. À cet effet, elle compte travailler du bec et des ongles en vue de décrocher un master en Droit des médias et de la communication.

Dans un pays où l’accès à l’information reste un leurre. Légalement, rien ne sert de coercition à ceux qui veulent sans ambages dissimuler des informations sur les activités de l’État. Alors, point besoin de dire combien il serait difficile pour Dougemie d’atteindre son objectif de devenir une grande journaliste d’investigation. Mais elle croit que la passion est une arme redoutable à laquelle rien n’est résistible. Elle veut surtout y arriver pour servir aux autres de modèle, afin qu’ils comprennent qu'ils peuvent aussi vaincre les crépuscules de la vie afin de se tailler une place au soleil.

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J Kendy Clermont 9

Sociologue

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