Quand l’espérance
Désespère
Quand une société perd
Tous ses repères
Les jeunes se terrent
Non dans l’errance
Ni la providence
Ils se jettent à corps perdus
Dans les bras de la connaissance
Ils se tournent vers la science
Se détournent des incapables
À l’ignorance incommensurable
Oui
Mes jeunes amis
La lecture transforme la vie

Quand les armes automatiques
Chantent en rafales
Se vocalisent
Les politiques
S’enlisent
S’affalent
Sur les canapés de la corruption
Bien loin de la désolation
Des familles attristées
Par les disparitions
Meurtres séquestrations
Des instances concernées

Quand les instances concernées
Sont dirigées par des écervelées
Des cons cernés
De toutes parts
Par l’appât du gain
Le déni de savoir
La jeunesse
Se doit sans cesse
De s’enfermer à double tour
Dans la grande tour
La forteresse inexpugnable
Du passé
Protégé
Jalousement
Transmis fidèlement
Dans les manuels les écrits
Admirables
D’hommes et de femmes
Grandeur d’âme

Quand dans un pays
Tous les horizons sont bouchés
Les cimetières remplis
De jeunes assassinés
Battus violés
La jeunesse doit assumer
Pleinement sa partition
De porte-étendard
Rejetant tous les tocards
En quête de dollars
A coups de promesses vaines
Et de haine
Baignant dans la corruption
Quel changement

Quand l’espoir semble perdu
Les livres font redécouvrir
Toutes les vertus
Enfouies au plus profond
Du précipice sans fonds
Notre humanité
Toujours en gestation
En devenir
Éternelle construction

Lire apporte l’espoir
L’espoir d’un monde meilleur
Le meilleur à portée de mains
Main dans la main
Marchons unis
Unissons nous pour la vie