Économie sociale et solidaire?

Économie sociale et solidaire?

L’autre économie ou la mise en valeur du collectif au détriment de l’individuel, c’est l’appellation la plus adaptée de l’économie sociale et solidaire. Cette facon de nommer l’économie sociale et solidaire met hors jeu toute tentative d’appropriation. Toutefois, nous devons pas nous éterniser sur une question de d'appellation en laissant de côté le sens pratique de ce modèle économique. Celle-ci doit être considérée de préférence comme un laboratoire d’expérimentations d’une gouvernance alternative. Cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas marquée par des ambiguités et des confusions terminologiques. En effet, nous retenons à la suite d’Abdourahme Ndiaye et Sophie Boutillier (2003) que l’économie sociale et solidaire propose la socialisation de la propriété au travers de coopératives de production pour transcender à la fois les injustices issues de la propriété privée et les conflits de répartition qui matérialise la lutte des classes. En outre, elle met l’accent sur la pluralité des formes de propriété.

Face aux défaillances de l’État en lien à l’économie capitaliste, l’économie sociale et solidaire initie une série d’activités qui reposent sur des valeurs de solidarité des secteurs majoritaires d’une société donnée. C’est la raison pour laquelle on la définit comme l’ensemble des activités contribuant à la démocratisation de l’économie à partir d’engagements citoyens. Elle émane des actions collectives visant à instaurer un modèle de gestion de pouvoir qui dépasse celle proposée par le capitalisme. En fait, l’économie sociale et solidaire intègre les valeurs suivantes comme finalité: servir ses membres ou la collectivité plutôt qu’engendrer des profits, l’autonomie de gestion par rapport à l’Etat, une gestion démocratique, la primauté des personnes et du travail sur le capital, l’augmentation de la richesse collective etc.Toute ces valeurs prennent sens quand l’économie sociale et solidaire les intègrent dans une dimension politique très avancée.

Mais, le chantier de cette économie reste à travailler. Les conditions de vie des personnes vivant en marge dans le monde doivent constituer un laboratoire d’expérimentations. Les pratiques de solidarité traditionnelle devraient remplacer par d’autres impulsées par l’émergence des questions sociales. La promotion, la vulgarisation, la créativité, entre autres, se révèlent important pour déblayer le chantier.



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Jackson Lafleur 3

Étudiant en Sociologie à l'Université d'État d'Haïti

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