Opinion-/ Encore la crise!

Opinion-/ Encore la crise!

S'il y a un ralentissement dans la mobilisation ceci n'empêche pas de remettre en question la légitimité du pouvoir en place. Il ne nous autorise, non plus, de parler d'un climat de confiance établie par le “président de la république”, voire d'affirmer qu'on arrive à trouver un dénouement à la crise. Car, la société est toujours en mode “lock”. Les secteurs majoritaires de la population sont toujours dans une situation crasseuse. Les scènes de violence et de la répression n'ont pas cessé de faire leur chemin. La gouvernance du pays reste toujours dans l’antichambre. Les quelques établissements scolaires qui arrivent à ouvrir leurs portes,  le font en catimini. Sans oublier la fermeture des lycées et des écoles nationales dans la majorité des communes du pays. Sans passer sous silence les déplacements de certains bureaux des institutions publiques. En effet, si les PHTKistes et les autres membres de l'oligarchie impénitents refusent d’admettre qu’ils n'ont pas et qu'ils n'auront jamais une solution à la crise, ces faits mentionnés plus haut leur montrent, une fois de plus, qu'ils sont incapables. La crise est historico-structurelle certes, mais une réponse ponctuelle par un gouvernement peut démontrer s'il y a une volonté. C'est cette volonté qui manque au camp des femmes et des hommes du PHTK. Et c'est le refus d'accepter leur incompétence qui rend pérennisable la crise. Depuis plus de deux ans, comme cela se fait continuellement dans l'histoire du pays, les gens les plus vulnérables de la société haïtienne sont à la recherche d'une société juste et égalitaire où il y aura un minimum de bien-être collectif. Compte tenu de ce fait, on ne peut pas penser à une sortie de crise sans déblayer le chantier pouvant nous ramener à la construction de ladite société. Et ce ne sont pas les réponses farfelues et faciles que doit attendre la crise. Ce ne sont pas une impression de sortie de crise. Car, mesurer la profondeur de la situation haïtienne, c'est se rendre compte combien elle est une tâche et un travail de longue haleine. Il y a environ deux semaines les proches du “président de la république” semblent gagnés en confiance dans la politique de non-gouvernance, dans la lutte pour l'instauration de la non-démocratie, dans la bataille pour l'institutionnalisation du banditisme et de la violence continue, dans la continuité de ses mensonges etc. Combien de scènes de violence pouvons-nous assister encore ? Il fallait d'autres massacres après celui de la Saline, de Carrefour feuille, de Mariani ? De toutes les façons, veut ou pas, on patauge toujours dans la crise ! Parce que celle-ci n'est pas les barricades. Donc il est une chose abracadabrante de faire croire à la population le vivre-ensemble n'est plus menacé. Déréchef, il est aussi peine perdue de rémedier à la situation, sans une extirpation du modèle social dans lequel plonge le gouvernement. Par conséquent, l'heure est arrivée d'inverser les facteurs économiques et sociaux qui ont engendré cette situation. De ce fait, une solidarité plus active au sein des marginalisés est condition sine qua non de fonder une nouvelle société. Il n’ y a donc de plus urgent que de laisser les masses populaires et paysannes, prendre en main leur avenir.

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Jackson Lafleur 3

Étudiant en Sociologie à l'Université d'État d'Haïti

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1 Commentaires

  • Black-max

    December 20, 2019 - 04:32:56 PM

    Sa fem plezi pou m baw love la.