Poète, travailleur social, actuellement, Jean Michelot Polynice est étudiant en master à l'Université Paris Nanterre en sciences de l'éducation, parcours: Cadres d'Intervention en terrains sensibles.
Dans cette rubrique dominicale, Gabynho échange avec le poète autour de son parcours, ses oeuvres, la création de "Flèches Rose édition"...
Entretien
Le Cupidon: la littérature, à elle seule, me suffit
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![Le Cupidon: la littérature, à elle seule, me suffit](assets/images/upload/blog/1739162928.png)
Gabynho: Le Cupidon, parlez-nous un peu de votre trajectoire d'écrivain? Comment avez-vous rencontré la littérature?
Le Cupidon: Il est souvent difficile de dire avec précision comment j’ai rencontré la littérature. En fait, j’ai fait toutes mes études classiques à l’école Saint-François de Sales, dirigée par les Petites Sœurs de Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus à Rivière-Froide, entouré d’amis qui voulaient toujours aller plus loin dans la littérature. Il n’y a pas de moment précis que je pourrais désigner comme déclencheur, mais je me souviens qu’en classe de seconde (aujourd’hui secondaire 2), nous avions l’habitude d’organiser une activité culturelle chaque mercredi. Je peux dire que c’est l’une des expériences qui m’a donné envie de poursuivre mon aventure littéraire.
Au départ, je ne savais pas si j’allais un jour écrire un livre, jusqu’à ce qu’un ami me le conseille après avoir lu mes publications sur les réseaux sociaux. Mais la littérature a toujours été présente dans mon quotidien. J’avais même écrit un livre et rempli un cahier entier de poèmes dédiés à une muse d’autrefois. En somme, il est difficile de parler d’une trajectoire lorsque celle-ci n’est pas linéaire.
G: Doigts d'honneur, Grès Kakawo... vos titres sont très suggestifs. Cela témoigne-t-il d'un penchant pour la littérature érotique?
LC: Concernant mes titres, il est évident que j’ai un penchant pour la littérature érotique. Mais pour moi, l’érotisme exprime un élan vital, cette force qui nous pousse à nous accrocher à la vie, à prendre chaque jour avec son morceau de pain et de peine. C’est ma façon de vivre le carpe diem. Cependant, mes écrits érotiques ne s’arrêtent pas là. Parler du corps, c’est déjà un premier pas vers la transgression des tabous. Le récit de soi est essentiel, et je rejoins en cela Christine Delory-Momberger, qui exprime dans une certaine mesure que nos histoires individuelles sont des histoires de société. C’est aussi une manière parmi tant d’autres d’affronter nos vieux démons – non pas dans une quête de dévergondage, mais dans une volonté de maîtrise du corps. Et puis, il ne faut pas oublier que la sexualité est intrinsèquement liée à la démographie.
![Le Cupidon: la littérature, à elle seule, me suffit](assets/images/upload/blog/1739163211.jpg)
G: Vous êtes aussi éditeur. Vous avez co-créee l'édition "Flèches Rose" en 2022. Comment êtes-vous passé d'écrivain à éditeur ou comment vous arrivé à jongler entre ses deux rives. À quel moment avez-vous senti le besoin d'investir le champ éditorial?
LC: Quant à mon statut d’éditeur – si j’ose le dire ainsi –, il est né avec Flèche Rose Club Littéraire. Nous avons constaté qu’il y avait beaucoup de passionnés au sein du club, et l’idée de créer une maison d’édition s’est imposée naturellement, afin de continuer à promouvoir la littérature avec et pour les autres. Nous nous concentrons principalement sur la littérature érotique sous toutes ses formes – roman, nouvelle, poésie, etc. – mais nous proposons également d’autres services.
À vrai dire, je n’essaie même pas de jongler entre le côté écrivain et le côté éditeur : la littérature, à elle seule, me suffit.
G: Vous avez sans nul doute faire face à beaucoup de défis...
LC: Concernant les défis, ils sont surtout liés à mon choix d’une écriture audacieuse. C’est normal, j’étais conscient du terrain sur lequel je m’aventurais. Mais peu à peu, les mentalités évoluent, et même les chrétiens les plus fervents commencent à mieux comprendre mon approche.
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G: Parlez-nous un peu de votre édition, ses réalisations, sa ligne éditoriale, ses projets...
LC: Actuellement, nous travaillons sur un projet intitulé Femme-Mille-Lieux avec des jeunes femmes issues de divers horizons. Nous aurons l’occasion d’en parler plus en détail...
Blondy Wolf Leblanc (Gabynho) 108
Mémorand en psychologie à la Faculté des Sciences Humaines de l'Université d'État d'Haïti (FASCH-UEH), Gabynho est un acteur culturel très influent à Carrefour où il initie et coordonne "Festival Liv Kafou", "Semèn Jèn Ekriven Kafou" et "Week-end Poétique".
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