Culture

La 17ème édition de Week-end Poétique dit fermement non à la violence

Depuis ses débuts, Week-end Poétique s'est imposé comme un événement littéraire et artistique incontournable dans la commune de Carrefour. Ce mouvement de médiation culturelle, fidèle à son essence, continue de faire écho, édition après édition, en offrant aux jeunes auteur.e.s, artistes et à l'ensemble de la communauté un véritable espace alternatif de rencontre, d'échange et de réflexion. Cette année, l'événement se veut une arme contre la violence. À l'heure où le pays est plongé dans un chaos, et que la commune de Carrefour en est particulièrement affectée, Week-end Poétique s'empare de son bâton de pèlerin pour faire de l'art et de la poésie des vecteurs de sagesse, capables de transformer les aléas du quotidien. Lancé pour la première fois en 2020 à Carrefour, Week-end Poétique est cette manifestation culturelle alternative aux événements festifs dominés par les DJs, qui sont monnaies courantes dans la région. À travers ses ateliers de lecture et d’écriture, ses conférences et ses rencontres avec des écrivains et artistes, ce projet a su créer un cadre propice à l’épanouissement intellectuel et artistique des jeunes de la commune et des zones avoisinantes. Plus d'une centaine de jeunes ont été initiés à la création littéraire et artistique, tandis que des dizaines d’auteurs ont eu l’opportunité de partager leurs œuvres avec un public large et enthousiaste.

Sport

Les lions de Petit-Goâve, une victoire de plus pour cette équipe de la région des Palmes à Saint Michel du Sud.

À l'occasion de la fête de la ville de Saint Michel du Sud, le comité NOUVI-CULTUREH a mis sur pied une compétition de Basket-Ball qui a duré plus d'un mois allant du 24 août au 28 septembre 2024. Cette activité a eu lieu dans les locaux du Parc Multi Sport près du commissariat de la ville avec la participation de plusieurs équipes des zones avoisinantes. Dans cette première édition, l'équipe de la ville de Dous Makos, "Les Lions de Petit-Goâve", était également de la partie. Elle remporte le trophée ce samedi 28 septembre 2024 contre l'équipe "l'Empire de Miragoâne" avec un score de 103 contre 91. Une foule immense composée majoritairement de gens venant de diverses villes du Département des Nippes et d'une minorité de Petit-Goâvien avait pris part à l'événement. Le basket-ball ne cesse d' attiser la curiosité de pas mal de monde ces jours-ci. Le spectacle était au rendez-vous. Les équipes ont livré une bataille acharnée pour le titre. Au dernier coup de sifflet, c'est "Les Lions de Petit-Goâve" qui gagne pour le plus grand bonheur de Christian Michael Pierre, joueur de l'équipe qui ne cache pas son contentement. "J'ai toujours eu confiance en mes coéquipiers. C'est pour cela que je suis rester calme tout au long de la rencontre. Je dédie ce titre à deux personnes qui n'ont pas pu vivre ce moment malgré leur grande contribution à l'équipe.Il s'agit de Leen See One Simeon, notre ancien coach (décédé), et de notre fan inconditionnel Louis Michelot Pierre (mon père)", dit-il. Plus loin, il ajoute: « Avoir confiance en soi et en ses coéquipiers est essentiel pour réussir. Le talent seul ne suffit pas, il faut aussi être prêt à faire des sacrifices. Trouver l'équilibre entre la positivité et la négativité est une clé pour progresser et réussir dans ce que l'on entreprend. C'est en combinant ces éléments qu'on peut vraiment atteindre le sommet". Pour sa part, Le coach principal, Willio POMPULUS, lance un appel à toutes les autorités de la ville de Petit-Goâve: " J'invite les autorités de la ville à s'impliquer dans les jeunes basketteurs comme je l'ai fait avec mes maigres moyens". Notons que d'après les initiateurs, l'objectif du championnat était de transmettre l'amour du Basket-Ball à la nouvelle génération et de le rendre plus accessible aux habitants de la région du Sud. Le comité organisateur s'engage à poursuivre cette initiative et annonce déjà une nouvelle édition pour l'année prochaine. Grégory Baudin

Culture

Cayes : Une Exposition Photographique pour Repousser les Frontières de l’Urbanisme Durable

Cayes et son PAEEV : Une Exposition du programme Urbayiti pour Repousser les Frontières de l’Urbanisme Durable La ville des Cayes s’apprête à accueillir une exposition innovante pour son avenir urbain. Intitulée “Pote kole pou nou rekonstwi Okay ansanm,” cette exposition du Programme Urbayiti financé par l’Union européenne se tiendra dans les locaux de l’Alliance Française du 17 au 23 août 2024, et se donne pour mission de sensibiliser les Cayens-cayennes aux enjeux d’un urbanisme durable. Sous la direction artistique de M. Frantz Providence, scénographe et responsable technique de l’Association Quatre Chemins, cette exposition propose aux citoyens et acteurs de la société civile une occasion unique d’explorer les défis urbains qui façonnent et continueront de modeler la ville des Cayes. L’exposition s’inscrit dans le cadre du Projet d’Aménagement, d’Extension et d’Embellissement de la Ville (PAEEV), une initiative majeure qui vise à accompagner les municipalités dans la planification d’un avenir plus harmonieux et résilient des villes dont les Cayes. La ville des Cayes, dans son histoire récente, a été lourdement frappée par des catastrophes naturelles telles que les cyclones, l’ouragan Matthew, et les tremblements de terre. Ces événements, couplés à une crise démographique croissante et à un développement urbain souvent non contrôlé, ont laissé des cicatrices profondes dans le tissu urbain. Le PAEEV a pour objectif de transformer ces défis en opportunités, en engageant tous les acteurs – qu’ils soient issus du domaine politique, de la société civile ou des secteurs économiques – à se joindre à la réflexion sur l’avenir de la ville. La philosophie qui sous-tend cette exposition est résumée par les paroles de l’écrivain Guy Régis Jr : “Yon vil pa fèt konsa konsa non. Yon vil se yon pwojè serye. Lè yon vil ap konstwi, nou tout dwe konsènen, fanm kou gason, granmoun kou timoun…” Ces mots rappellent l’importance d’une implication collective dans la construction d’une ville qui réponde aux besoins de ses habitants, aujourd’hui et demain. L’exposition “Pote kole pou nou rekonstwi Okay ansanm” invite ainsi la communauté cayenne à se pencher sur les défis et les potentialités de l’urbanisme contemporain. En encourageant une réflexion sur les défis urbains actuels, elle vise à inscrire le développement futur de la ville dans l’histoire globale de la société haïtienne, tout en répondant aux attentes des générations futures. À travers cette initiative, le programme Urbayiti et l’association Quatre Chemins lancent un appel citoyen à tous les habitants des Cayes. “La ville appartient à tous et à toutes. Si nous ne participons pas à son aménagement, nous serons plus vulnérables. Nous risquons de nous sentir étrangers dans notre propre ville.” Cette exposition est donc bien plus qu’un simple événement culturel ; elle est une invitation à bâtir ensemble une ville résiliente, prospère et tournée vers l’avenir. Rappelons que le programme Urbayiti qui a pour but de promouvoir la Gouvernance urbaine et des villes résilientes est un programme de l'Etat haïtien financé par l'Union européenne et vise comme objectif principal à contribuer au développement économique et social d'Haïti et à la résilience des populations urbaines à travers l'amélioration de la gestion et de la qualité ... Jacques Adler Jean Pierre

Dévéloppement personnel

Herlande Delia lanse antrepriz li, Landy Collection.

Sitiyasyon yo malouk. Rèv anpil jèn se pou yo ta janbe ale kote dlo a koule pi fre. Plis teritwa ap pèdi chak jou ki pase. Se nan mitan tout latroublay sa yo, Herlande Delia li menm chwazi kanpe biznis li, Landy Collection, yon antrepriz ki espesyalize l nan fè atizay lokal tankou rad, bous, valiz, zanno elatriye. Malgre farinay lapli, fanmi, zanmi ak tout sila yo ki pote enterè sou koze atizay lokal te reponn plètil nan kokennchenn inisyativ sila a. Tranble espas la ak vwa yo epi bat men yo, se konsa yo te pataje satisfaksyon yo nan salye chak prezantasyon chak nouvo stil rad. Jenn stilis la pa t kache kontantman l pou lansman sila a li estime ki se yon siksè. “ M pa t atann ak tout moun sa a. M te sezi. E m wete chapo m byen ba pou m montre rekonesans mwen.” Bat men, fè bri, rete sou liy pou fè foto souvni pa t sèl aksyon ki te pwouve kòman Landy Collection te rive sou tizè bèl rad lokal yo. Aprè aktivite a, Herlande fè nou konnen li kòmanse resevwa plizyè kòmand, keseswa pou zanno oswa rad. Se youn nan divès objektik lansman an ki kòmanse pran dann. Gen moun pasyon yo vini depi nan timoun yo. Gen lòt se enfliyans zanmi oswa fanmi. Pou Herlande li diferan. Dayè, ale pase de (2) zan nan etidye wotkouti pa t premye chwa karyè pwofesyonèl li, menmsi li te konn patisipe nan kèk aktivite ki konekte ak lamòd deja. “Rèv mwen se te pou m vin enfimyè. Men jan m m te wè peyi a ap degringole a, m te di l t ap twòp tan pou m ta ka itil tèt mwen aprè tout lane etid sa t ap mande. Alòs, pou mwens tan m t al etidye kouti. Epi jou ap pase, m kòmanse donnen yon lanmou lajman laj pou metye a.’’ Si se mwayen ekonomik ki fè anpil moun ale nan pèpè, Herlande, atravè Landy Collection, bay tèt li objektif pou pèmèt tout kouch jwenn bèl rad kalite pou yo mete. Gran frè Herlande li menm, Dj Best, te pataje jan l fyè de ti sè li ki rive reyalize gwo eksplwa sila a nan lavi l. Nan kite l jere majorite eksperyans lan li menm sèl, Dj Best fè n konnen li te kontan admire degre detèminasyon dènye pitit manman l kapab charye. “Pa kite latroublay sosyete tenyen rèv nou. Ekri lide yo. Gade yo tanzantan. Mache ak yo nan nivo nou kapab. Se nou ki pou met men nan pat la pou sa ale miyò.” Se konsa jenn stilis 23 lanne a ankouraje jenn nan pòy li yo rete djougan.

Culture

Amandine Saint Martin : « L’improvisation éveille le sens de la construction identitaire de soi »

Kafounews : Qui est Amandine Saint Martin, cette femme timide mais très talentueuse qui met son corps au service de l’art ? Donnez-nous des informations bien détaillées concernant votre vie et votre carrière artistique ? Amandine Saint-Martin : J’étais attirée par plusieurs arts, mais assez tôt, j’ai dû choisir. Et la danse a grandi la première, dans ma vie. J’ai fréquenté les académies de danse Alixanon puis Joëlle Donatien Belot, les compagnies Ayikodans, DanceForLife, Haitidansco et de Makerson François avant d’obtenir mon diplôme de l’École Nationale des Arts (ENARTS). J’ai découvert les danses classique, moderne, contemporaine, jazz, et…mes deux coups de cœur, les danses urbaines et le folklore haïtien. J’ai voyagé pour être en spectacles, en tournées et formations. Depuis 2017, à ma rencontre avec James Junior Celestin au sein de Global Hip Hop Haïti, nos rêves respectifs fusionnent. En danse mais aussi en musique, on se consacre à la recherche, à la formation, à l’innovation, à l’improvisation. Je suis actuellement directrice artistique, danseuse, chorégraphe, parolière, rédactrice, illustratrice et chercheuse… KF News : Pourquoi la danse et le chant en même temps ? A.S : J’ai laissé le piano et la chorale, faute de pouvoir m’y adonner comme l’exige mon caractère perfectionniste. J’éprouvais aussi, de plus en plus, l’envie insatiable d’embrasser les valeurs haïtiennes, le folklore, le vodou. Le folklore m’a formée et me mène encore vers des destinations rêvées ou insoupçonnées. Je me suis remise à chanter, je danse, je joue aujourd’hui pour incarner Haïti. Danse, chant, traditions ne font qu’un véritablement dans les lakou. Je ne veux plus me diviser sous prétexte de me spécialiser. KF News : Hormis la danse, qu’est-ce que vous faites dans la vie ? A.S : Je suis artiste, entrepreneure, chercheur, professeure, auteure. Je suis également praticienne en massothérapie, normalienne éducatrice, photographe, fondatrice de Lamayòt Carterie d’Art … KF News : Vous n’avez aucun regret d’avoir choisi de danser ? A. S : Non, jamais, pas une fois je n’ai senti que je m’étais trompée même dans les moments où tout stagne. Au contraire, ma danse est dans ma vie, un indice de santé, d’équilibre, de productivité, de résistance et de croissance économique.